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Qu'est-ce qui caractérise le bio ?

Le « bio » désigne une production holistique et durable d'aliments de haute qualité au moyen de méthodes d'exploitation des sols les plus respectueuses possible. Les engrais chimiques et les produits phytosanitaires ainsi que les modifications génétiques sont interdits. Vaches laitières, porcs ou volailles, tous les animaux sont traités de manière conforme. Cela signifie qu'ils disposent de suffisamment d'espace, qu'ils peuvent sortir, bénéficient d'air frais, reçoivent du fourrage bio de haute qualité et peuvent vivre selon leurs besoins. Le traitement prophylactique par antibiotiques et l'administration d'agents de croissance sont interdits.

Les produits bio font partie des aliments les plus contrôlés. Les produits finis sont exempts de colorants artificiels, de conservateurs et d'exhausteurs de goût, car la transformation d'aliments bio est elle aussi soumise à des règles strictes. Cela se remarque incontestablement au goût.

Kasshaff Kühe Weide 4

Culture des plantes

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Agriculture conventionnelle

Dans l'agriculture conventionnelle, les monocultures se sont imposées pour des raisons économiques : souvent, seule une variété de plante est cultivée sur de grandes surfaces pendant plusieurs années, par exemple uniquement des céréales ou du maïs. Des plantes identiques utilisent cependant toujours les mêmes nutriments du sol et diminuent ainsi sa rentabilité sur le long terme. En outre, les monocultures favorisent l'adaptabilité et la résistance des mauvaises herbes, des parasites et des germes phytopathogènes. La réponse apportée à ces problèmes est souvent une utilisation plus intensive de pesticides et d'engrais, ce qui épuise encore davantage les sols et finit par les rendre infertiles.

Agriculture bio

L'obtention d'un sol fertile est le but premier de l'agriculture biologique. De manière générale, différentes variétés de céréales et de légumes sont cultivées les unes à côté des autres dans des cultures mélangées, avec une rotation des cultures. Les cultures, qui changent généralement tous les ans, garantissent la fertilité des sols et stimulent la formation de l'humus, si importante pour le stockage de l'eau et des nutriments. En outre, la rotation des cultures contribue à réduire les mauvaises herbes et les parasites, car leurs conditions de croissance ne cessent de changer.

La culture de plantes légumineuses dans le cadre de la rotation des cultures est un élément clé de l'agriculture biologique. Ainsi, un mélange de trèfle et d'herbe stabilise la terre, car les légumineuses fixent l'azote de l'air et mettent naturellement cet important nutriment végétal à disposition des cultures suivantes - comme le blé tendre.


Protection des cultures

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Agriculture conventionnelle

L'agriculture conventionnelle dépend de toute une série de produits phytosanitaires chimiques de synthèse. Rien qu'en Allemagne, plus de 250 ingrédients actifs sont autorisés. Les insecticides, les fongicides et les herbicides sont employés pour lutter contre les parasites animaux et végétaux, mais ils menacent non seulement des insectes utiles naturellement présents, mais aussi la source d'alimentation principale de nombreux oiseaux et insectes. Si l'efficacité des pesticides diminue en raison d'une résistance accrue des nuisibles, leur présence reste détectable dans le sol après plusieurs décennies à cause de leur caractère non biodégradable, et des résidus sont transportés dans l'environnement et la chaîne alimentaire par l'eau et par l'air. Les néonicotinoïdes sont particulièrement controversés en raison du risque qu'ils représentent pour les abeilles mellifères et sauvages.

Agriculture bio

La protection biologique des cultures renforce les défenses propres aux plantes. Le choix du site et des variétés, le moment opportun du semis, les cultures mixtes et la rotation des cultures luttent de manière naturelle contre les parasites, les maladies et les mauvaises herbes. En outre, la réduction des parasites, l'utilisation de préparations naturelles destinées à renforcer les plantes et des mesures mécaniques comme le binage, l'étrillage ou le désherbage à la flamme se sont imposées comme pratiques usuelles efficaces. Le renoncement total aux pesticides chimiques de synthèse réduit la pollution des sols et des eaux de surface. Mais ce n'est pas tout : les insectes utiles, tels que les coccinelles et les perce-oreilles, qui mangent les pucerons et les tétranyques, mais aussi les pollinisateurs et les vers de terre sont préservés des produits chimiques. Il en va bien sûr de même pour toutes les personnes impliquées dans l'agriculture. Il n'est pas toujours possible d'éviter les résidus de pesticides dans les aliments bio en raison des pollutions externes de surfaces exploitées de manière conventionnelle, mais les valeurs mesurées sont bien en-deçà du niveau que l'on trouve dans les cultures conventionnelles.

Engrais

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Agriculture conventionnelle

Les engrais chimiques de synthèse sont, de même que les pesticides, un marché de plusieurs milliards d'euros dirigé par des groupes chimiques internationaux, et ils sont très répandus dans l'agriculture conventionnelle. Certes, les plantes ont besoin de nutriments tels que l'azote et le phosphore pour pousser, mais elles ne peuvent en absorber qu'une certaine quantité. Le surplus finit dans les sols et déséquilibre leur dynamique nutritionnelle. On trouve par ailleurs un taux de nitrite plus élevé dans les eaux et les sols des surfaces sur lesquelles on pratique une agriculture intensive et autour des exploitations dont le nombre d'animaux est excessif ou disproportionné par rapport à la surface. L'une des causes de ce taux supérieur est la quantité d'urine et d'excréments qui est produite par le bétail. Ces effluents organiques, en réalité précieux, posent de plus en plus de problèmes : il est devenu pratiquement impossible d'évacuer cette masse quotidienne de façon gérable pour l'environnement. Or le nitrate, la matière de base du nitrite dangereux pour la santé, ne provient pas uniquement d'excréments animaux. Il se trouve également dans les engrais minéraux du commerce, solubles dans l'eau, et se retrouve ainsi dans les ruisseaux, rivières et autres eaux de surface, pour terminer dans les nappes phréatiques, où il se transforme en nitrite et pollue l'eau potable. En outre, une utilisation d'engrais excessive entraîne la prolifération d'algues, et menace ainsi la santé des humains et des animaux.

Agriculture bio

Une différence fondamentale par rapport à l'agriculture conventionnelle réside dans le fait que l'objectif n'est pas l'augmentation à court terme de la productivité, c'est-à-dire l'apport isolé en nutriments pour la plante, mais bien la fertilité du sol. Celle-ci peut être améliorée par la rotation des cultures, la culture de légumineuses productrices d'azote, l'enfouissement de plantes riches en azote (engrais vert) et l'engrais organique tel que le compost, le lisier, le fumier et le purin. Le nombre d'engrais minéraux autorisés en agriculture écologique est minime. Son utilisation n'est possible qu'après analyse des sols et l'apport d'une preuve d'un besoin réel, à la suite d'une approbation d'un institut officiel de contrôle écologique. Les engrais azotés chimiques de synthèse (ammonium et nitrates), le nitrate de sodium et l'urée, ainsi que les engrais phosphorés solubles ne sont en aucun cas autorisés.

L'utilisation responsable des engrais dans l'agriculture biologique réduit largement les quantités d'azote absorbées par les sols. L'élevage écologique de bétail constitue également une charge moindre, car le nombre d'animaux est proportionnel aux surfaces de production de fourrage de la ferme. Ainsi, la production de nutriments dans le fumier et le lisier se limite à ce que les plantes peuvent absorber. Cette gestion permet d'éviter les coûts externes élevés de l'agriculture conventionnelle, dus à l'emploi d'engrais et de produits phytosanitaires et financés par la collectivité, par exemple pour le contrôle et l'assainissement des eaux.

Élevage

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Agriculture conventionnelle

L'élevage paysan a en grande partie cédé la place à l'élevage industriel hors sol. Dans ce type d'élevage, la quantité et le prix de la production de viande sont la priorité absolue, ce qui a pour résultat que l'élevage s'adapte uniquement aux critères économiques. Sa conséquence logique est le nombre élevé d'animaux, le manque d'espace, la souffrance, à savoir l'apparition de douleurs, de préjudices ou de problèmes comportementaux chez l'animal, les processus industrialisés de la naissance jusqu'à l'abattage ainsi que l'utilisation massive de divers médicaments. En particulier, les antibiotiques et probiotiques prophylactiques utilisés peuvent finir dans le sol et les eaux par le biais des excréments et, par conséquent, nuire à l'environnement, mais aussi favoriser des résistances au sein de la chaîne alimentaire, ce qui rend également inefficaces certains médicaments pour humains.

Agriculture bio

En agriculture bio, le cycle entre le sol, la plante, l'animal et l'être humain doit, dans la mesure du possible, être une boucle fermée. Dans ce contexte, l'élevage est d'importance capitale, car les excréments animaux contiennent les nutriments essentiels à la culture des plantes. Afin d'éviter la pollution excessive des sols et des eaux, la philosophie biologique se fonde sur le lien le plus étroit possible entre l'élevage d'animaux et la culture de fourrages, de sorte que le nombre de têtes de bétail et, dès lors, la pollution de l'environnement par unité de surface seront fortement réduits.

Les animaux sont élevés de la façon la plus conforme possible, et ce de la naissance à l'abattage. Ils doivent donc pouvoir vivre selon leur modèle de comportement naturel et accéder à des surfaces extérieures ou des zones de pâturage. L'élevage sur caillebotis est interdit. Les animaux reçoivent une nourriture principalement biologique, en principe sans OGM, et provenant soit de la ferme, soit d'une exploitation en coopération. Exceptionnellement, par exemple lorsque certaines qualités des protéines du fourrage biologique ne sont pas disponibles, du fourrage conventionnel peut être acheté. Le fourrage fortement enrichi visant à accélérer la prise de poids est toutefois interdit. Les maladies animales ne sont pas traitées par la prophylaxie ou les antibiotiques, mais par des remèdes végétaux et homéopathiques.

Diversité des espèces

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Agriculture conventionnelle

En général, outre la méthode et l'intensité des cultures, le nombre de différents lieux de vie est décisif pour la diversité des espèces. L'intensification et l'industrialisation de l'agriculture conventionnelle, et ses effets secondaires tels que les monocultures, l'exploitation accrue de terres, la consolidation du sol, la fragmentation des paysages, l'emploi de grosses machines et l'accélération du changement climatique, ont des impacts immédiats sur la faune et la flore. Dans l'agriculture conventionnelle, le recours intensif aux pesticides et aux engrais azotés chimiques de synthèse réduisent par ailleurs la diversité biologique.

Agriculture bio

Les cultures diversifiées et mixtes favorisent la biodiversité générale sur les terrains bio. La diversité des cultures, qui se distingue notamment par le choix d'anciennes variétés telles que l'engrain et l'amidonnier, soutient la biodiversité et, partant, la stabilité de l'écosystème. L'abandon des produits phytosanitaires chimiques de synthèse et la faible quantité d'engrais permettent à la diversité animale et végétale de s'épanouir davantage. Les agriculteurs bio contribuent bien plus à la biodiversité que leurs collègues conventionnels. En effet, il est prouvé qu'ils préservent à l'état presque naturel des surfaces telles haies, prairies, pâturages, bandes de fleurs sauvages et terres en jachère, qui permettent aux insectes, oiseaux et petits gibiers de vivre en harmonie avec l'agriculture. Selon des études, elles accueillent bien plus d'espèces animales et végétales que les surfaces conventionnelles, dont bon nombre sont en danger.

Génie génétique

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Agriculture conventionnelle

Dans le cadre du génie génétique, des méthodes entièrement nouvelles sont employées afin de cultiver des espèces agricoles nouvelles. Il est ainsi possible d'intégrer des portions de gènes animaux ou humains dans des plantes agricoles. De tels processus n'ont pas lieu dans la nature. Le recours massif au génie génétique dans l'agriculture conventionnelle a par exemple abouti au fait que la moitié du soja cultivé dans le monde est désormais génétiquement modifié. Les impacts sur l'être humain et l'environnement sont difficiles à évaluer, notamment parce que les interventions génétiques peuvent déboucher sur des modifications indésirables du patrimoine. Tout ce qu'on appelle les « biotechnologies » est développé par une poignée de multinationales qui rendent les agriculteurs de plus en plus dépendants.

Agriculture bio

L'utilisation active d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est interdite selon le règlement européen sur les produits biologiques. Les cultures OGM ou issues d'OGM ne peuvent pas être utilisées comme aliments, fourrages, adjuvants, produits phytosanitaires, engrais ou semis. Au contraire, les agriculteurs bio travaillent avec des variétés de plantes ou des races animales robustes, cultivées ou élevées de manière naturelle, et avec leur potentiel non génétiquement modifié. En outre, la culture de variétés fixes et reproductibles de fruits et légumes dans le monde du bio prend de plus en plus d'importance. Malgré l'interdiction stricte des OGM, les mélanges non intentionnels d'organismes génétiquement modifiés dus à la contamination croisée et au caractère incontrôlable des OGM ne peuvent pas toujours être évités à 100 %, même dans les aliments biologiques. Ici, le principe du pollueur-payeur ne s'applique pas.

Impact climatique

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Agriculture conventionnelle

Les changements climatiques dus aux gaz à effet de serre constituent un problème à l'échelle mondiale qui pose également de véritables défis à l'agriculture en raison du changement de température et de pluviométrie. L'agriculture émet trois gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone (CO2), le protoxyde d'azote (N2O) et le méthane (CH4). Dans le monde entier, l'agriculture est responsable d'environ 13 % de ces gaz. La plupart des émissions de CO2 sont principalement dues aux grandes quantités d'énergie utilisées dans la production d'engrais minéraux et de pesticides chimiques. Pour fabriquer un kilo d'azote, environ deux litres de pétrole sont nécessaires. Les émissions de protoxyde d'azote (environ 300 fois plus nuisibles que le CO2) sont avant tout liées à l'emploi d'engrais azotés et au stockage du fumier. Le méthane (25 fois plus nuisible que le CO2) est émis lors du stockage du fumier ou du lisier et apparaît notamment lors du processus de digestion des ruminants, surtout des bovins. Une alimentation pauvre en fibres destinée à l'engraissement des bêtes dans l'agriculture conventionnelle et une charge en bétail hors sol élevée augmentent les émissions de méthane.

Agriculture bio

L'interdiction des pesticides et engrais chimiques de synthèse réduit la consommation d'énergie et les gaz à effet de serre tels que le CO2 ou le protoxyde d'azote. Les pâturages permanents, qui servent notamment à l'alimentation des ruminants, fixent le CO2 et contribuent ainsi de manière importante à l'agriculture et à la protection du climat. En outre, les sols biologiques, du fait de leur taux plus élevé en humus, peuvent eux aussi fixer le surplus de dioxyde de carbone dans l'air. Un nombre réduit d'animaux grâce à un élevage au sol est la mesure la plus efficace pour réduire les émissions de méthane. Par ailleurs, un fourrage vert riche en nutriments et digeste contribue également à la réduction des émissions de méthane.